Quels sont les 3 fondamentaux de l’agriculture durable ?

Dans les années 60, la tendance des systèmes de production était à l’agriculture intensive. Permettant certes des rendements extraordinaires, ce type d’agriculture épuise les sols et conduit à une importante pollution de l’environnement. L’agriculture durable est aujourd’hui considérée comme une meilleure alternative, voire même comme l’agriculture de l’avenir. S’alignant sur les objectifs du développement durable, elle se doit d’être économiquement viable, socialement équitable et écologiquement saine.

Le volet écologique

L’une des trois préoccupations de l’agriculture durable est le développement de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Elles doivent maintenir voire enrichir la biodiversité et la qualité des sols. Il s’agit d’un patrimoine collectif à la disposition de la population mondiale actuelle. Ce patrimoine doit cependant être préservé et transmis aux générations futures. Pour cela, limiter la pollution de l’air, de l’eau et du sol s’avère indispensable. Il est alors nécessaire de réduire l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques au profit des méthodes naturelles. La production doit être plus économe en termes d’énergie et de ressources non renouvelables. La pratique de l’agriculture durable va donc de pair avec la promotion des activités de recherche sur la diversité génétique et les procédés écologiques innovants.

Le volet économique

Pour espérer être qualifiés d’agriculture durable, les systèmes de production actuels doivent assurer des conditions de travail décentes aux producteurs. Une juste valorisation des forces de travail investies est au centre de préoccupations actuelles. Les problèmes de surendettement et de salariat précarisé, principales caractéristiques de l'ancien secteur agricole, ne sont plus acceptables. L’agriculture durable promeut une production sur de petites surfaces, avec des cultures multi-espèces. Ainsi, les agriculteurs n’ont pas à investir sur des machines onéreuses. Le respect du volet économique intègre également la suppression des intermédiaires dans les chaînes de distribution. De nombreux acteurs parlent de commerce équitable. Un prix juste, tenant compte des coûts réels de production, doit être fixé.

Le volet social

La création de lien social est le dernier pilier de l’agriculture durable. Elle doit viser à la reterritorialisation de l’alimentation. Pour cela, il est indispensable de développer des circuits de proximité par rapport à la zone de production. Les systèmes de distribution doivent être reconnectés au territoire d’origine des produits. Non seulement cette circonstance permet aux agriculteurs de rompre avec l'isolement, mais elle leur permet aussi de créer des liens sociaux avec les consommateurs. Il s’agit de garantir l’accompagnement de l’évolution des habitudes alimentaires pour favoriser la consommation de produits locaux et la juste rémunération des producteurs. D’ailleurs, l’agriculture durable a pour objectif d’assurer la traçabilité des produits afin de répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire. 

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